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domingo, 7 de febrero de 2016

L'accordeoniste - Michel Emer (Compuesto para Édith Piaf)

La fille de joie est belle
Au coin de la rue là-bas
Elle a une clientèle
Qui lui remplit son bas
Quand son boulot s'achève
Elle s'en va à son tour
Chercher un peu de rêve
Dans un bal du faubourg
Son homme est un artiste
C'est un drôle de petit gars
Un accordéoniste
Qui sait jouer la java


Elle écoute la java
Mais elle ne la danse pas
Elle ne regarde même pas la piste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique


La fille de joie est triste
Au coin de la rue là-bas
Son accordéoniste
Il est parti soldat
Quand il reviendra de la guerre
Ils prendront une maison
Elle sera la caissière
Et lui, sera le patron
Que la vie sera belle
Ils seront de vrais pachas
Et tous les soirs pour elle
Il jouera la java


Elle écoute la java
Qu'elle fredonne tout bas
Elle revoit son accordéoniste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de pleurer
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique


La fille de joie est seule
Au coin de la rue là-bas
Les filles qui font la gueule
Les hommes n'en veulent pas
Et tant pis si elle crève
Son homme ne reviendra plus
Adieux tous les beaux rêves
Sa vie, elle est foutue
Pourtant ses jambes tristes
L'emmènent au boui-boui
Où y' a un autre artiste
Qui joue toute la nuit

Elle écoute la java
Elle entend la java
Elle a fermé les yeux
Et les doigts secs et nerveux
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de gueuler
C'est physique
Alors pour oublier
Elle s'est mise à danser, à tourner
Au son de la musique

Arrêtez!
Arrêtez la musique!

Traducción: http://lyrics.wikia.com/wiki/%C3%89dith_Piaf:L'Accord%C3%A9oniste/es

Una canción un poco más profunda de lo que se distingue a simple oído, tal vez un olvido disfrazado de vago recuerdo que nos tiende una emboscada en una cálida noche de verano. 
Criticamos bajo el velo de la ignorancia, nos escandalizamos por el ápice de mundo que percibimos y creemos un todo completo. Nos miramos en el espejo, y no podemos sino ver lo que se oculta tras el velo que no osamos levantar.

lunes, 1 de febrero de 2016

Pan y margarina.

Cuando las voces de los que importan
son nubladas por el veneno de los que sobran,
perece mi alma.

Aprehendo y desaprendo las mismas ideas,
y caigo en la redundancia de crecer,
involucionando.

Llevo mis ojos al sol, me alimento de él,
pero pronto me encandilo, y vuelvo
a la oscuridad.

Cuanto más alta es la montaña que escalo,
más fuertes se vuelven mis pies, para el valle,
que luego desciendo.

Tropiezo con una piedra y permanezco,
agazapado a su lado, estudiando sus vértices,
que se clavan en mis ojos.

Me encadeno a las contradicciones, busco
el llanto en la risa y la risa en el llanto,
y termino cayendo.

Sorda mi voluntad ante la gente que habla,
hipersensible al silencio, cuando crecen las sospechas,
contradicciones.